Comme disait ma grand-mère ou un proverbe chinois: "Au lieu de maudire les ténèbres, allume donc une petite lumière."
Et quand on allait chercher de l'eau dans le puits fermé par un couvercle de poubelle elle me criait toujours de ne pas me pencher et que de toute façon je ne verrai pas le fond: "Ah! c'est pas le puits qui est trop profond, c'est la corde qu'est trop courte."
3.
Comment
saper la création et tout ce qui a un rapport avec
l'écriture, l'art, la sexualité, la religion ou la
folie. Ecorcher le papier avec la plume (même si c'est un
clavier) pour gratter la peau et remettre une très ancienne
cicatrice à vif. Je n'ai véritablement commencer
à lire des livres qu'à douze ans, soit un an
après la mort de mon père (comme si avant - tant je
l'aimais - je n'avais besoin ni d'écrire, ni de lire).
4000 ans avant JC, le scribe, les mains jointes, assis en tailleur ... nous devons tout aux Sumériens. RETOUR à l' INDEX
Et des nouvelles polices naissent chaque jour qui persistent à
inscrire des signes de langage sur les écrans. Un film sans
générique ne serait pas un film. Ah le plaisir des
cinéphiles à rester seuls assis dans la salle
allumée pour lire le générique interminable;
puis la page
blanche se referme et fait place à un trou blanc comme
à une tache aveugle
". "
à la
ligne.
..
"La seule passion de ma vie a été la peur" (Hobbes - 1655) La mort maîtresse du monde
Lorsque la
guerre se termine, le nombre de Juifs éliminés lors de
l'Holocauste s'élève à plus de 5
millions
1956
Seules
ces images sont sans lien.
On écrit pour ne pas perdre la mémoire, on prend des notes sur la réalité.
- «dans tout village rural d'Asie, les éléphants sont considérés comme les cousins des nuages à cause de leur taille, de leur couleur fumée et de leurs barrissements semblables au tonnerre. De plus certaines histoires suggèrent qu'autrefois les éléphants eurent des ailes, purent voler et changer de forme comme le font les nuages ... » Les éléphants pour mémoire.
Avril 1994: "Jean de Dieu (onze ans) était recroquevillé, une boule de chair en sang, juste un filet de regard sorti droit du néant, un regard sans vision fixant un autre corps: Marie-Ange (neuf ans) lovée sur un tronc d'arbre, les bras ballants, les jambes écartées souillées d'excréments de sperme et de sang, l'anus n'étant plus qu'une plaie béante. Dans sa bouche, un sexe coupé à la machette, celui de son père. Dans un trou d'eau puante gisaient quatre corps découpés, empilés: leurs parents et frères aînés. Nous les avons pris dans nos bras, à la va-vite, pour les installer dans la voiture. A cet instant est passée une voiture tout-terrain chargée d'hommes en armes; ils se sont mis à rire sadiquement. Le fait d'avoir dans les bras des corps d'enfants n'a aucunement modifié leur agressivité, il a fallu palabrer, comme toujours... Une pluie torrentielle a certainement été une providence, ils nous ont laissés..."
( témoignage d'un médecin, repris par "Maudits soient les Yeux fermés" de Françoise Bouchet-Saulnier et Frédéric Laffont.)
Extrait de
l'article de Samantha Power,
journaliste au Washington Post
en 1995,
elle couvre alors la
guerre
en
Bosnie.
Alertant
sa rédaction d'un possible massacre de musulmans bosniaques,
on lui répond : « Quand Srebrenica tombera,
nous pourrons raconter l'histoire. » Une telle attitude de
passivité lui donne envie de creuser la question et
bientôt d'en faire un livre. Elle doit se rendre à
l'évidence : ce fut là une position presque
constante des Etats-Unis envers les meurtres de masse du XXe
siècle,
"Ne
chantez pas la mort, c'est un sujet morbide"
En Espagne, les troupes franquistes fêtent leur victoire au cri
de 'Viva la muerte'. Un jeune garçon les entend et se souvient
de son enfance...
- La mort a le pouvoir. Aucune congélation ne nous réveillera Jamais de ce sommeil profond.
5.
conçu
pour haut débit
ICONE
- IMAGE - LECTURE - EFFACEMENT - BRAILLE
(organiste
et aveugle à 3 ans)
- INFORMATIQUE - SCRIPTEUR - BINAIRE - SENS - PSYCHEE - INTELLECT -
AME
""La peau, c'est ce qu'il y a de plus profond" (Paul Valéry)
Ce site est un essai de littérature impérative... sachant que j'aime bien écrire pour les épines et la peau des mots. J'espère bien que la littérature peut faire "mal" et laisser des cicatrices ou une plaie à laquelle pouvoir se gratter.
Quand j'étais gosse les tanneries polluaient l'eau de la Sèvre dans laquelle elles dégorgeaient et pourtant c'était elles qui nourrissaient beaucoup de
ses
riverains
et
c'était dans ces eaux troubles et moussantes que nous
apprenions
à
nager.L'
ordre sans le pouvoir, un peu comme dans l'univers: "entre le cristal
et la fumée".
.............le reste, c'est de la littérature, "la Littérature, c'est le Reste" et parfois même le déchet si elle va jusqu'au voyage phantasmatique.
Bataille encore et toujours: "Ton il est une pine sanglante que le soleil masturbe vif...
L' homme a échappé à sa tête comme le condamné à sa prison" (Tome I des OC, p.445)
Merci à Mister Hyde qui témoigne de la métamorphose du grand singe et du retour à la nuit animale.