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A l'heure du blue tooth (la radio réinventée) et de la communication par micro-ondes, j'écris une histoire de toile d'araignée, fil d'Ariane, fil du web, de l'écran et de la vierge, fil de la vie, du temps où les martinets s'y perchaient sentant venir le froid pour s'en aller en Afrique. Quand nous étions enfants on se parlait entre amis proches par des fils de laine tendus comme des cables d'acier entre deux gobelets à dés en cuir, qui avaient encore quelque chose d'animal et donc d'humain.

C'était encore le temps béni de l'analogique. Les images de la pellicule peuvent se voir SANS machine.

Aujourd'hui c'est l'ère du numérique binaire qui passe encore par des fils qu'ils soient optiques et de verre et de lumière ou tout simplement en cuivre comme à la naissance du téléphone et télégraphe.

Voici donc un film tendu sur LE FIL DE LA VIE. Web-cam ou pas, je me souviens du 2001 Space Odysey de Stanley Kubrick et du pauvre Ulysse qui voyait sa fille sur un moniteur alors qu'ils étaient séparés par des centaines de millions de kilomètres (l'image "in vivo" ne sera jamais rendue avec ou sans fil) telle un fantôme rémanent de sa présence qui vallait mieux que l'absence intégrale: VIVA VOCCE. Alors le cinématographe (l'écriture du mouvement, et donc de la vie) véritable machine à rescussiter les morts se fait serviteur et transcripteur de nos images fantômes et d'une mémoire qu'on veut attraper comme la queue du Miquet pour avoir encore un tour gratuit. Mais la vie n'est pas gratuite et se paie chèr par une monnaie qu'on appelle le mourir. Car dire être condamné à mort c'est encore trop dire car la mort n'est RIEN, ou tout au moins un RIEN qu'on dirait toujours en TROP.