Putains
de pensées dégueulasses,
écriture
de péripatéticien
torchée au papier Vélin.
« Qu'est-ce que tu m'as
fait ? Tu colles à moi comme mes dents à mes gencives.
Je te vois partout, je vois ton ventre, ton sale ventre de chienne,
je sens ta chaleur, dans mes mains, j'ai ton odeur dans les narines.
J'ai couru jusqu'ici, je ne savais pas si c'était pour te tuer
ou pour te prendre de force.
Maintenant, je sais.
(Il la lâche brusquement.) Je ne peux pourtant pas me damner
pour une putain. »
Mais si on se damne tous pour une salope de pute, même si celle-ci s'appelle l' Etat et qu'on est fonctionnaire: je suis prêt à toutes les humiliations pour garder mon travail, prêt à lécher le cul des personnalités les plus odieuses. Les journaux se prostituent pour un mac nommé Pub, Financement privé et sont prêts à écrire le doigt sur la couture du pantalon que le nuage radio-actif de Tchernobyl s'est arrêté en Suisse, qu'un homme politique s'est noyé mais n'a pas été assassiné, que Landru aimait les femmes. Et encore, sommes en Francia ce beau pays démocratique avec une justice et une presse libres et indépendantes. Il va de soi que quand on s'est fait amputer d'une jambe on n'a pas à se plaindre: il y a le cul-de-jatte de service. et quand on a le SIDA, on pourrait aussi avoir le CANCER.
On ne se voit
bien
qu'à la surface du monde,
sur le fil du rasoir
entre l'origine et la fin,
fine
couche entre les abysses et les cieux, invisible et fine surface
d'inscription de l'écran électronique. Aucune
entité autre que celle de l' INDIVIDU: leJE qui ne
réussira JAMAIS à être un autre. Le jour (pour
dire, matin, midi ou soir - la mort est sans heure, de l'aube au
crépuscule - ) où un Spécialiste en blouse
blanche et papillon noir vous annonce que votre cancer non
dépisté est en phase terminale, vous vous effondrez
à 15ans, 20 ou 97ans dans un coin de la maison et
l'idée vous effleure que RIEN ne valait RIEN. L'être
n'est pas pour la mort (maniérisme des philosophes) mais pour
la vie ... qui aboutit à la mort: une destination
prévisible et toujours imprévue.
Jamais je ne marcherai dans aucune combine qui négocie le NEANT avec l'INFINI, le DESORDRE avec l'ORDRE.
La
matutinale qui
n'annonce
que
le mal de la
journée, me guette dans le coin sombre de la chambre entre
l'armoire et le mur d'angle.
Son venin sert sans doute à soigner des cancers mais cela ne me
consolera jamais.
Je veux apprendre à brûler la barque de Pascal et savoir que je n'ai aucune chance de retour.
Ne jamais fermer les yeux devant la peur, devant le sang, devant ce qui pue dans la vie et penser, penser sans fin jusqu'à ce que mort s'en suive. depuis le jour de notre naissance une tornade a foutu la merde sous notre crâne.
Après l'hémiplégie de la vieillesse on fait RESET, mais rien ne se passe car nous n'avons droit qu'à une seule partie, on ne pourra pas se refaire comme au casino.
A partir du moment où on ne croit plus à la vie éternelle, c'est dégueulasse la mort. Alors à force, on veut tout, tout de suite: le grand succès de la société de consommation. Le problème c'est que rien ne profite, je veux dire : nous fait profiter. Du magnifique concert entendu il y a 32ans, j'ai perdu l'odeur de la salle et le son des instruments... de l'excellent Pommard de Beaune, dégusté il y a 20ans: aucun souvenir (faudrait que j'en reboive un verre)... du fantastique voyage fait en Finlande il y a 15ans: que les vieilles diapositives d'avant le numérique... le moment venu, il y aura intérêt à rassembler les vieux souvenirs (s'il nous reste encore de la mémoire) et les dernières forces mentales qui ne seront sans doute pas plus au rendez-vous que les musculaires. La vanité est notre premère qualité, à nous l' Homme.
Je ne sais plus
si c'est lui
ou
une autre Lumière qui écrivait que les Thahitiens
étaient à l'enfance du monde et les occidentaux
à la vieillesse... Mais il faut bien avouer que les quelques
SAUVAGES qui ont résisté en ce Très Bas Monde
doivent bien se ficher de l'explosion des Twin Towers.
-Ce
n'est pas la fumée noire qui s'élève du
crématorium qui prouve
l'élévation
de
l'âme, pas plus que les squelettes exhumés prouvent
l'existence du corps. Effondré devant la tombe de mes parents
ces deux coprs de rien me donnent le vertige. Si j'avais la force de
faire glisser la dalle je ne verrai qu'un gouffre sans lumière
et sans ténèbre aucune.
Même notre soleil ne fera pas une super-nova en
s'éteignant: il absorbera toutes ses planètes mais rien
de plus ...
Avec internet et
l'auto-publication ou l'auto-édition, Ecrivain
(écriturien) ne peut plus être un métier, bien au
contraire, on fait la pute des fournisseurs. On paie et ils nous
foutent sur les autoroutes de l'information avec le risque de se
faire piquer par la brigade des stup.
Chanter la mort en dansant, ramasser les cadavres du Tsunami en
sifflant; cela je n'y arriverai pas. Je préfère cent
fois porter un masque blanc comme les médecins de la peste
Rouge. Je ne veux pas montrer mon cul, je veux exhiber le trou du cul
du monde dans lequel on est tombé.
Je rêve de pervertir l'intime pour le retourner comme un gant dans le sens de l'universel et de détourner la Situation de la Littérature. J'en ai rien à BRANLER (masturbation intellectuelle et pourquoi pas physique?)qu'on dénonce les installations comiques d'art contemporain. On ne peut pas ne pas être dans la société. Robinson n'aime pas la solitude.
Je viens d'entendre dans une chanson diffusée sur une radio de la Nation "tu es une saloperie de pétasse" ... alors je m'dis que j'ai encore de la marge. Je pense toujours à cet enfant bien mis et bien élevé par la haute qui , à un mariage, dans un film de Bergman, scande à voix haute: "Bite, con, cul, couilles, chatte ..." et tout ce qu'il sait de ce lexique.
Par contre, il est vrai, que certains gros mots (je disais: vilains mots, quand j'étais enfant, car sur la lampe de nuit de ma chambre, était dessiné le Sacré Coeur et que "Sacré Nom de Dieu" était une "grossièreté".
Mon, Dieu qui avez l'âme lourde, pardonnez-nous autant de légèreté.
Pour en revenir à l'écriture électronique, l' e-criture, les e-positions et les e-ternuements des art-workistes: tout cela m'emmerde terriblement et sont comme autant de papiers gras jetés par des automobilistes imbéciles sur les autoroutes de l' internet (invention militaire).
A propos
du Vatican du Net et de leurs phylactères
lancés dans les tuyaux optiques, faudrait cesser les conneries
du genre installation d'art contemporain (Chemise sous cloche) Thank
you, silly boy! Ce qui est le plus exaspérant dans les
installations (réelles ou virtuelles) c'est qu'il faut
absolument qu'elles soient sous-tendues par une DISCOURS. J'enfonce
une porte ouverte qui donne sur RIEN. Erik Satie était
facétieux mais sa musique est sérieuse. Dali aussi
était facétieux mais terriblement travailleur et
minutieux.
Mais quand quand je pense à certains travaux (il vaut mieux ne pas prétendre à l'oeuvre) , quand j'entends des musiques en forme de bruit (post Varèse), quand je vais au théâtre et me retrouve devant une table et trois chaises ou un magnifique et funèbre rideau noir (je me mets à regretter Antoine) il me vient en tête une envie d'incendie.
Comme dit le mec à la téloche "d'art d'art", j'en ai rien à faire, je préfère le Primitif et l' Africain. Je regrette simplement tout le trafic de fric qu'il y a autour, autant qu'autour de la came. L'art conceptuel ne tue pas, me dit-on: cela reste à voir dans la mesure où les sommes d'argent versées pourraient être transformées en sac de riz ! ?
Il paraît même qu'il y en a qui font des non-oeuvres sur le web? Le Centre d'Art de Villeurbanne, devenu aujourd'hui l'Institut d'Art Contemporain de Villeurbanne comptait en 1996 une vingtaine de visiteurs par jour et la FIAC commence tout juste à s'en tirer. Il va de soi que les pouvoirs publics passent des commandes toujours dans le sens (du poil) de l'art conceptuel et minimaliste (même pour les maudits ronds-points); je me souviens que le mouvement de l' art new-yorkais lancé en 1967 ne prenait en compte que les "témoignages" ou les "textes"... tiens! tiens!
Ceci
n'est pas "La mariée mise à nu par ses
célibataires" mais la vente d'une esclave par
l'Académicien Jérôme; par contre ceci est bien un
urinoir
même s'il est détourné par
Nehemo a intérêt à se faire Sémionaute. Les rayures de Buren me fatiguent les yeux mais je reconnais que les enfants adorent sauter sur ses colonnes.