WRITING SUBWATER :car la vie se fabrique au centre de la terre, car les rêves remontent du fond de la mer.


Pour un nouveau commerce: ... @...&...$

Pour une écriture participative et arborescente

(même si cela ébranle un peu les Réseaux de publication et de diffusion et si cela remet en question les droits d'auteur et le © . . . . . . . . . . . . . )

‚ Lettr e-mail ouverte à tous ceux du Net qui s'entendent comme larrons en foire. . . et à Monsieur Chargé par le Premier ministre de la mission sur la régulation des contenus(?) sur Internet.

LITTÉRATURE AU(c)T(h)ORITATIVE & OB s CÈNE

Au Moyen âge, l'auctor (après le commentator, le compilator et le scriptor) était celui qui donnait ses propres idées sur le seul livre reconnu; le Texte Ancien. Aujourd'hui, au sens premier je me dis INSTIGATEUR et pour tout DIRE (degré zéro de l' écriture) PRO-VOCATEUR.

Mais à y bien penser je proposerais l'expression de : La littérature de connivence et l'objeu hypertextuel

ou alors: Electro-littérature écranique.

Le livre, son auteur, son lecteur and ©

Enfant on lit le livre allongé par terre sur le ventre

Adulte on se retourne sur le dos comme un scarabée.

"Tout le monde ne peut pas voir la vérité, mais tout le monde peut l'être..." écrivait Kafka,

exprimant par là que pour l' Auteur il s'agit de prendre la décision de dire sa vérité et d'inviter celui qui le lit à le croire.

D'où, par exemple, une autre préface:

Un écrivain sur feuille écrit seul (c'est un plaisir solitaire), et à destination d'un seul lecteur bien réel, même s'il ne veut pas l'avouer. Une oeuvre électronique se crée seul ou à plusieurs, mais l'auteur devra faire appel à des logiciels de création graphique, d'animation, qui ont été créés par des équipes nombreuses, et qui portent la marque d'une communauté "technologique". Quant au lecteur , au lieu de tourner les pages du livre, il fait tourner de son index la molette de la souris, il fait défiler la page comme on dépliait le parchemin roulé ... jusqu'aux écrans tactiles, qui, comme à la Nouvelle Bibliothèque d'Alexandrie permettent de tourner virtuellement les pages en passant son index sur l'écran posé à plat sur la table.

Au jour où tout le monde peut créer son "blog" (ce qui n'était pas le cas en 2001) il convient de chercher une estampille de qualité reconnue par la communauté des e-lecteurs. A travers les listes de discussions et autres forum on se mesure à l'approbation et au rejet (si ce n'est à la censure) et on se tisse des liens sur la toile, tel un bonimenteur qui attire le chaland. La validation auctoriale vient de fait, du webmestre, nommé parfois pudiquement "modérateur" (surveillant général) du provider qui peut à tout moment censurer et même effacer le serveur. Les autodafés aussi sont devenus virtuels.

Autrement, il reste les forums c'est à dire le bon vieux porte-à-porte ou le bouche à oreille. Enfin, mais c'est capital, me disait-on: le référencement, même si les robots sont prestes à l'indexation automatique de tout site (ce qui peut toujours profiter à la NSA). Le titre d'un livre dans un catalogue d' Editeur rassurait le lecteur ou l'acheteur. Si l'écrivain s'est fait éditer par ... alors je peux investir. Je déplore que les listes de discussions servent le plus souvent de vitrine publicitaire aux chercheurs ou aux simples amateurs pour vendre leur dernière "publication", production et même "installation de net-art". Mais en l'absence d'organisme ministériel de la culture qui délivrerait un label de qualité les sites de spécialistes de la littérature électronique sont les seuls à avoir mis en place un dispositif éditorial qui est aussi une légitimation du nouveau champ littéraire. 

  Le plaisir solitaire et la totale autonomie de Production, et notamment du côté des Equipes de recherche universitaire, des bailleurs de fonds privés (publicitaires) ou associatifs, dont on peut 
se passer par la grace des providers qui vous accueillent et vous offre des espaces durs de plus en plus gonflés en Gigas. Non seulement je décide d'être  auteur mais je produis à peu de frais et me laisse diffuser instantanément. Profitons encore du No Man's land, avant d'inauguer l'ère de la Censure Robotisée Anonyme. 

A contrario le nouveau champ littéraire écranique a des allures de forêt vierge dans laquelle on pourrait tailler à coup de machette pour définir une clairière minimale.

Pour Céline  le cinéma annonçait la mort de la littérature par sa capacité à agir sur les sentiments plutôt que sur la raison. Le fait est que mon besoin de "fiction" ne peut être satisfait que par le cinématographe, qu'il s'agisse de Robert Bresson ou de Lucaks. On peut penser que le Net ne tuera pas plus la littérature mais l'objet-livre peut-être (mais pas le livre objet en papier et reliure choisie.) 

Quelques liens, si on a vraiment besoin d'aide:

http://www.eliterature.org

http://www.hyperfiction.ch

http://www.umontreal.ca

http://www.unige.ch/infolipo

http://hypermedia.univ-paris8.fr

http://www.weblettres.net

Bourdieu "Les règles de l'art": "En matière de magie, il ne s'agit pas tant de savoir quelles sont les propriétés spécifiques du magicien, ou celles des instruments, des opérations et des représentations magiques, mais de déterminer les fondements de la croyance collective ou, mieux, de la méconnaissance collective, collectivement produite et entretenue, qui est au principe du pouvoir que le magicien s'approprie : si, comme l'indique Mauss, il est "impossible de comprendre la magie sans le groupe magique", c'est que le pouvoir du magicien est une imposture légitime, collectivement méconnue, donc reconnue. L'artiste qui, en apposant son nom sur un ready-made, lui confère un prix de marché sans commune mesure avec son côut de fabrication doit son efficacité magique à toute la logique du champ qui le reconnaît et l'autorise ; son acte ne serait rien qu'un geste insensé et insignifiant sans l'univers des célébrants et des croyants qui sont disposés à le produire comme doté de sens et de valeur par référence à toute la tradition dont leurs catégories de perception et d'appréciation sont le produit." (Bourdieu "Les règles de l'art".)

Roland barthes en 1968: "Dans l'écriture multiple, […] il n'y a pas de fond ; l'espace de l'écriture est à parcourir, il n'est pas à percer ; l'écriture pose sans cesse du sens mais c'est toujours pour l'évaporer : elle procède à une exemption systématique du sens. Par là même, la littérature ( il vaudrait mieux dire désormais l'écriture ), en refusant d'assigner au texte ( et au monde comme texte ) un " secret ", c'est-à-dire un sens ultime, libère une activité que l'on pourrait appeler contre-théologique, proprement révolutionnaire, car refuser d'arrêter le sens, c'est finalement refuser Dieu et ses hypostases (1), la raison, la science, la loi. "

(1): chacune des trois personnes de la Trinité.

De toute façon, la mort finira par rendre irréelle la signature de l'auteur. 

- Je serais très tenté de placer en post-face les plus "belles" lettres de refus des éditeurs qui ont pris le temps gratuit de lire un peu de mes écrits envoyés à:

Ecrivez-nous, on vous écrira.

PARIS Poste Restante.

Mais à vrai dire elles sont toutes surfaites par la règle d'or désormais en vigueur: "surtout, soigner les lettres de refus ... on ne sait jamais."

- Une seule d'entre elles m'a paru authentique: Post-face avant la lettre

Je suppose que la frappe à l'ancienne m'a fait revenir le tic-tac des machines de mon enfance.

Sans oublier ce petit graffiti épigraphique:

Ou... La certitude absolue de faire un peu de littérature, et non pas de m'auto-publier, car je ne saurais rendre publique que de la littérature. Le barbarisme n'a rien de bien joli mais en tout cas n' a rien à voir avec un néologisme émané d'un critique officiel du web. La "cité auctoritative" date de 1936 et Martin du Gard écrivait déjà en 1913: "...Et l'état mystique où elle atteint aujourd'hui est autoritatif, au point de lui donner une certitude absolument irréfutable du monde spirituel." Il est vrai que quand on parlait de texte autoritatif il s'agissait presque toujours d'écrits religieux (ce qui renvoie aux Apophtegmes).

Qu'on ne me dise pas qu'un apophtegme autoritatif est un dogme.

Les grands éditeurs (dans la mesure ou cela a été validé par un Comité de lecture - représentants de l'autorité de l' Institution -) publiant bien ce qui très souvent n'a jamais été écrit pour l'être (les correspondances les plus intimes) je n'ai aucune pudeur ni aucune honte à auto-diffuser un travail avec les mots. J'avais même pensé un temps à le faire sous forme de tracts que je serais allé coincer autoritairement sous les essuie-glaces ou d'affiches pleines de textes écrits en petits caractères (pour qu'on ne puisse rien lire de loin - au contraire de la publicité -) que je serais allé coller moi-même. Mais la police veille et n'aime pas le "sauvage" même s'il est sans danger ni profit.

Les publications web ayant commencé par les articles de la communauté scientifique, après les militaires en secret, elle peut bien continuer par la littérature et les installations d'art contemporain (web art).

LITTERATURE LIBERTAIRE (la liberté n'existant pas)

LITTERATURE dont LE SEUL COMITE DE LECTURE EST L' ENSEMBLE DES LECTEURS

LITTERATURE DECLAREE COMME TELLE PAR L'AUTEUR MONOGRAPHE et OLOGRAPHE

LITTERATURE GRATUITE (comme un crime)

LITTERATURE de la (on vit bien de la représentation du meurtre - Christ -)

IMPOSSIBILITE de TUER et de SE SUICIDER: cette faiblesse majeure fait qu'on écrit dans un espace délimité par l'absence

LITTERATURE DU CRI DE LA LECTURE SILENCIEUSE (comme le tressaillement de la mort que Bataille descendait voir en deux-chevaux)

LITTERATURE QUI TUE (pour se faire une idée de la mort)

Comme l'aléa d'un lancer de dé qui nous fait choir (c'est la chance) dans le vide du ciel.

Comme LA POSE DE LA DERNIERE PIERRE.

La profondeur des abîmes de Némo, les caves du château de "La Coste ", les squelettes et les cercueils dans lesquels on s'asseoit au fond du cinéma Styx, sur lesquels on pose son Petit Trou, c'est l'espace même de la scène de Sade, Divin Marquis.

C'est un voyage "fantastique" à travers les trippes, trajet qui aboutit au TROU DU CUL DU MONDE dans lequel la victime est enserrée par l'enceinte que forme l'Anneau maléfique du bourreau qui l'immobilise par les chaînes chirurgicales.

PASOLINI en dénonçant le mécanisme de la République de Salo (1), par le cycle des Manies, le cycle de la Merde et le cycle du Sang, récupérant ainsi D.A.F de Sade au nom d'une morale politique a fait en 1975 le film de cinématographe le plus CRUEL, mais jamais complaisant (en N & B), que j'aie jamais vu.

(1) SALO: Face à l' avancée alliée, l'Italie se divise politiquement. Mussolini est destitué et emprisonné. Un nouveau gouvernement est mis en place. Mais Mussolini est libéré par un commando nazi et prend le contrôle de l'Italie du Nord et fonde la République de Salo en Lombardie (septembre 1943 à avril 1945)

Gille de Retz (le diable) chevauchait aux côtés de Jeanne d'Arc (la pucelle). Même le siècle de Louis XI n'avait jamais vu tuer autant d'enfants pour le plaisir dans les caves du château de Machecoul et de Chantocé, et tout cela à l'imitation des Césars de Suétone. Ruines de La Coste

L'objet du plaisir, l' Autre, la pomme ou le bouquet de fleurs est fait pour disparaître et c'est une terrible impuissance de ne jamais pouvoir garder ce que l'on aime.

Le plaisir de l'un, comme écrivait le Marquis, se mesure souvent aux souffrances de l'Autre. Peut-être faut-il que les Trolls et les Elfes écorchent leurs plaies pour ouvrir les yeux à ceux qui restent cloués sur terre?

J'aimerais bien être persuadé autant qu'Artaud l'était que la littérature et son auteur peuvent faire crier le lecteur dans "ses sens et sa chair". Je ne sais lequel de ses personnages disait: "La guerre que je veux faire vient de la guerre qu'on me fait à moi".

Et le très lointain souvenir de Lautréamont qui écrivait qu'il "voulait servir à peindre les délices de la cruauté".

La littérature dans ce cas doublerait ,"dépasserait", la vie tout autant que la vie est comme un "double" de la littérature. Ecrire c'est participer à (de) l' Œuvre au noir.

Et de penser quand-même au cinéma et à Zulawski avec son "Obsession" et son adaptation des "Possédés". Antonin voyait une similitude entre la transe des danseurs Balinais et l' "aliénation" de l' Acteur. Michel Leiris aussi en parlera à propos des Ethiopiens.

Jean-Louis Barrault a réussi ce "miracle" d'un jeu laissé allé à la peur où Docteur Cordelier cherche à rejoindre son moi séparé (comme chez Cronenberg) , son origine des Profondeurs.

Artaud avait beau traquer la littérature partout il se laissait souvent aller au style comme dans les Cenci où il faisait chanter à Béatrice:

"Comme un dormeur qui trébuche, égaré

dans les ténèbres d'un rêve plus atroce

que la mort même,

hésite avant de rouvrir la paupière

car il sait qu'accepter de vivre,

c'est renoncer à se réveiller,

Ainsi, avec une âme marquée

des tares que m'a values la vie,

je rejette vers le dieu qui m'a faite

cette âme comme un incendie

qui le guérisse de créer. "

Si la mort ne m'avait jamais rien fait je n'en aurais jamais parlé.

Ecrire, c'est d'une certaine manière EXTERMINER pour reconstruire après un AUTRE homme. Une entreprise systématique de de Tabula Rasa, mais sutout pas pour être romantiquement maudit.

Et pourquoi pas une littérature Prise de Pouvoir.

 

 

 Qui sommes-nous pour faire cela et pire encore à nos pauvres enfants ?

Je me souviens encore du regard d'illuminé (et non pas d'allumé comme on dit aujourd'hui) d'Artaud au cinéma dans Les Croix de Bois qui hurlait en escaladant une tranchée "On vous emmerde, tas de vaches."

 

De l'autoritatif à l'autoritaire.

De la liberté au libertaire.

Du meurtre légal au crime illégal.

De l' Eternel à l'éternité.

- Quand je faisais des films j'aimais bien ces projections privées (le cinématographe de chambre) où les spectateurs (jamais plus de cinquante à la fois) étaient comme ficelés à leurs fauteuils pour que je leur enfonce de force des images qui bougent et des sons dans la tête et dans le ventre.

- Par force nous perdrons tout de ce que nous avons de plus précieux au monde (y compris la prunelle des yeux) et de ce travail là nous ne faisons guère l'exercice.

- En vérité je pense que les mots naissent des "images" et certainement pas l'inverse. Si je ne trouve pas le mot juste, paradoxalement, je sais que je trouverai l'image en ayant la certitude qu'elle sera tout autant polysémique...  

comme cette image retrouvée sur le net qui très exactement celle dont je m'étais servi en 1967 pour faire la couverture de mon "premier" livre, receuil de nouvelles fantastiques. Il semble me souvenir qu'il s'agissait de Peter Cushing dans un navet de la Hammer sur le Marquis de Sade (d'où le crâne) Cette image chargée de sens et de métaphysique est probablement niaise et proche du nul pour la plupart des gens. Par contre cette reproduction de Cézanne ("Jeune homme à la tête de mort" de 1898) sera bien jugée et pleine d'idées pour sa haute tenue et sa renommée: "Les couleurs, écoutez un peu, sont la chair éclatante des idées et de Dieu" proclamait Cézanne.

- J'ai fait un rapprochement pathologique entre ma décrépitude après plusieurs nuits sans sommeil (au point de ne plus supporter me voir dans un miroir) et la nouvelle campagne de publicité pour un produit cosmétique américain qui affiche des corps et des visages de vieilles femmes de préférence aux jeunes filles nues. Je brise tous les miroirs chez moi et rentre à reculons dans les ascenceurs. Je vous conseille à toutes, jeunes et belles, qui aimez tant faire souffrir de ne pas vous attarder sur votre épiderme doux et lisse et de ne pas trop espérer dans les piqûres quotidiennes de Botox et de collagène. On ne peut bien tatouer qu'une peau jeune et bien tendue. Avez-vous déjà essayé d'écrire sur une feuille de papier froissée? même les imprimantes les plus sophistiquées n'en veulent pas.

Moi je m'en fiche; j'écris Dark Submarine et parallèlement je tourne un film que je vais justement intituler

La dernière trame

comme celle de l'image vidéo définie par un point-pixel avec ordonnée et abscisse (ou abside, je ne sais plus très bien).

comme cette autre qu'un matin j'ai découvert en allumant le scanner qui m'a simplement numérisé l'image de la plaque de verre avec ses traces de doigts et de poussières. J'ai défailli un instant croyant voir le Suaire de Turin

Mon saint-suaire à moi c'est ce terrible drap qu'on a rabattu sur les paupières closes du cadavre de mon père devant l'enfant que j'étais dans la chapelle ardente improvisée dans la salle à manger de ses parents. Le père de ma mère m'a demandé quelles fleurs me feraient "plaisir" et je dis des aromes blancs comme ceux qu'on offrait aux mariés. Et le fleuriste apporta dix gerbes blanches qu'un photographe vint capturer en montant sur une chaise pour avoir un angle meilleur. Etamines et pistils (dont l'ovaire et le stigmate sont des parties) devaient déjà se confondre dans mon petit sub-conscient de dix ans au monde... Deux grenouilles de bénitier médisantes ont bredouillé derrière ma grand-mère: "C'que ces fleurs sont obscènes ici." Je trouve toujours un peu bêtes les hommes qui prétendent aimer les fleurs car je sais trop qu'ils pensent à ce qu'il y a sous les jupes des femmes. Tout ce que je voulais c'était ce que ma mère chantait; je voulais que mon père mette "son costume de marié pour voyager dans l'éternité". Quant aux damnées couronnes mortuaires j'aurais aimé les piétiner toutes pour les envoyer d'un coup de pied à la poubelle. Jamais sans doute je ne fis preuve d'autant d'autorité. Ses dernieres paroles; il n'en eut pas car il est mort en dormant, si ce n'est un râle d'étouffement. S.O.S, help me! mais ce soldat là, il le fait en morse: trait et point comme le binaire: un et zéro. Juste un doigt qui tapotte sur le drap déjà suaire.

Ainsi, comme dans le film de Dalton Trumbo "Johny got is gun" (1971), (Johny rentre à la maison) les presque-morts entendent les vivants qui ne les entendent plus. Y-a-t'il quelqu'un au bout de fil? On écrit sur le net croyant à la multitude qui va enfin répondre et communiquer en "live" mais il n'en est rien. Le web n'a rien résolu de la solitude existentielle. Tout au plus a-t'il à voir avec l'accompagnement en fin de vie.

Johny est parti en guerre, revenu à la maison mais sans son corps qu'il a laissé dans un cratère de bombe. Plus de langue pour parler, plus d'yeux pour voir, plus d'oreilles pour entendre, plus de bras, plus de jambes, seulement une tête sur un tronc qui s'agite pour espérer communiquer. A la vraissemblance du web qui fait espérer que d'un clic on va communiquer avec l'Autre au bout du fil de soie.

- Parfois je rêve qu'on rende certains livres et certains films obligatoires (autant que la carte d'identité). Les gens les recevraient chez eux en Recommandé Accusé Réception, sinon ils devriendraient Hors la Loi. Imaginez que si vous ne cliquiez pas sur ce lien votre machine s'auto-détruirait. Autrement dit ce serait une espèce de snuff-écriture (le rêve de l'écrivain scoptophile), mais pas un texte qui tue si on le lit; un TEXTE QUI TUE SI ON NE LE LIT PAS. Une littérature d'autorité pour enfin, pouvoir après, passer aux choses sérieuses en pleine connaissance de cause, une prise de pouvoir qui ne dira jamais son nom dans un espace laissé vacant par ceux qui utilisent la puissance de feux des processeurs pour les CALCULS et la SPECULATION FINANCIERE. ...............TIME IS RUNNING

Nietzsche estimait que nos instruments d'écriture interviennent dans notre pensée, et McLuhan que le médium est le message. Disparition de la figure de l'Auteur, degré Zéro de l'écriture, virtualisation du Réel.

L'hypertexte c'est du texte dans lequel ont été insérés des liens vers d'autres informations. L'exemple type : c'est les référence d'un rapport scientifique. Derrière le mot est caché une adresse qui vous conduit là où vous ne vous attendiez pas à vous rendre... mais c'est là que commence l'aventure.